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vendredi 11 septembre 2015

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     Photo Copyright Ciym asb Inde


J’écris sur les éclats de ma brisure
Où court le fil de ta merveille

J’écris vers le lieu de mes défaites
Où tu es mon plus sûr chemin

J’écris vers mon horizon détruit
Dans le feu de l’instant où tu jaillis

J’écris sur mes idéaux vaincus
Où se propage ta tendresse

J’écris sur les failles de mes croyances
Où s’ouvrent de fabuleux printemps

J’écris sur l’oraison de ton naufrage
Que j’ensemence de je t’aime

J’écris vers ta blessure accordée
Où s’inaugure mon aujourd’hui

J’écris dans les vides
Que je ne peux étreindre
Et dans l’insu de tes caresses

J’écris là où tu es absente
Toi la toujours échappée

J’écris sur l’autel de tes enfances
Juste après la signature du vent

J’écris vers tes mains toujours données
Vers leur ardente nudité

J’écris vers ton amour insouciant
Confié aux sources de la terre

J’écris vers ta jeunesse
Vers son exacte peupleraie

J’écris sur les pas de ton courage
Sur les saisons de ton repos

J’écris sur ta nuit
Ses bouches d’ombre
Et sur ses branches qui scintillent

J’écris sur ton soleil
Sur ton secret
Sur ton silence
Sur ton matin

Jean Lavoué

2 commentaires:

Elisane a dit…


Toujours tant de plaisir à lire tes poèmes !
Alors en réponse, ce texte de François CHENG qui répond si bien à ce feu brûlant que peut-être l'écriture :

Dis donc ce qui vient de toi
Dis tout ce qui te soulève
Au-dessus des contingences.
Le monde attend d'être dit,
Et tu ne viens que pour dire.
Ce qui est dit t'est donné :

Le monde et son mot de passe.

François CHENG dans "Quand les âmes se font chant - Cantos Toscans"

Bien amicalement,

Isabelle

Jean Lavoué a dit…

Merci, Isabelle, pour ce beau poème de François Cheng !

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