Photo JL Auderville juillet 2016
Le poème ne répond à aucune règle
Ni ne s’encombre d’aucun rite
Même en présence des mots
Il reste silencieux
Seul lui convient la voie tracée
Entre les épaules du doute
L’immense force surgie
Du pouvoir de la nuit
Le réel vrille en lui
La source paresseuse
Il s’échappe toujours
Par une porte dérobée
Grande nuée trouant
Le ciel de nos attentes
Barrière cédant soudain
Aux chemins sans issue
C'est l'étranger fidèle
A nos simples déroutes
L’impatient qui s’élance
Au frôlement du vent
Le passager perdu
Dans les forêts du jour
Le marin qui s’accroche
Aux marées sans retour
Le marcheur aux pieds nus
Défricheur de passages
Le secret qui nous tient
Et qui nous affranchit
Il n’entrevoit le monde
Que lorsqu’il est guéri.
Jean Lavoué
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