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dimanche 28 août 2016

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         Photo JL Auderville juillet 2016




Le poème ne répond à aucune règle
Ni ne s’encombre d’aucun rite
Même en présence des mots
Il reste silencieux

Seul lui convient la voie tracée
Entre les épaules du doute
L’immense force surgie
Du pouvoir de la nuit

Le réel vrille en lui
La source paresseuse
Il s’échappe toujours
Par une porte dérobée

Grande nuée trouant
Le ciel de nos attentes
Barrière cédant soudain
Aux chemins sans issue                                                           

C'est l'étranger fidèle
A nos simples déroutes
L’impatient qui s’élance
Au frôlement du vent  

Le passager perdu
Dans les forêts du jour
Le marin qui s’accroche
Aux marées sans retour
                    
Le marcheur aux pieds nus
Défricheur de passages
Le secret qui nous tient
Et qui nous affranchit

Il n’entrevoit le monde
Que lorsqu’il est guéri.


Jean Lavoué 

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