Traduire

mardi 27 décembre 2016

.



















           Photo : Jackie Fourmiès   http://photosnature12.blogspot.fr/




J'ai franchi le fleuve à l'heure où la lumière décline        
À l'écluse un aveugle bougeait ses doigts dans le soleil
La jeune femme laissait filer sa traîne entre les rives du ciel
À chaque pas nos mots se répondaient
De chaque travée du silence nous connaissions le chant
Un nuage d'ambre et d'or nous tirait vers le large
Les oiseaux les poissons se cachaient dans nos cils
Nous étions de tout arbre la sève et la forêt promise
La souche et l'horizon le rameau et l'envol
Nous aurions pu marcher ainsi pendant des heures
Parcourir des chemins sans buts ni raison
Et nous aurions porté en nos cœurs haut et clair
Ce que déjà nous savions mais que nous ignorions
Bel enfant inconnu notre ouvreur de ténèbres
Notre incognito familier ce passant entre nous
Nous l'aurions reconnu à ce souffle ténu
À ce buisson d'épines où chante l'oiseau vainqueur.


Jean Lavoué


















.


Aucun commentaire:

[URL=http://www.compteur.fr][IMG]https://www.compteur.fr/6s/1/6057.gif[/IMG][/URL]