Compagnies d'oiseaux remontant vers
le large
Nous serrons nos jours enfuis comme
un butin
Que nous disperserons bientôt en
haute mer
Cendres d’un matin que nous rêvions sans déclin
Nous voudrions à présent l'espace
neuf
Libre la voie de nos saisons
Sans prise sur nous la ligne d'horizon
Ouverte la brèche des possibles
C’est pourquoi nous glanons çà et là
les dernières heures
Pour engranger des germes avant
coureurs
Et nous jurons de ne promettre à tous
Que le moins lointain et le plus vif
Et de gagner ainsi de proche en proche
Un territoire en vue d’éveil
Une brassée d'instants pour le
bonheur.
Jean Lavoué
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