Aux forces qui divisent
Aux branches qui se lézardent
Aux écorces mortes qui de partout craquèlent
Saurons-nous opposer avec calme
Cette poussée de sève
Dans la nuit de l'arbre
Ce surgissement de bourgeons
Ce bruissement de rameaux et de tiges
Ce remuement de terre
Ce soulèvement par milliers
Des crocus de l'aube
Cette fine poussée en gloire
D'un printemps qui n'a que faire
De nos vieilles rancœurs
De nos peurs attisées
De nos calculs sans joie
De nos slogans futiles
De
nos amertumes dérisoires ?
Jean Lavoué
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