Traduire

jeudi 20 juillet 2017

.



















Les transformations silencieuses
Portent en elles la fécondité des grands fonds.
Rien de visible ne demeure à jamais
Mais l'insaisissable souffle nous prépare
A d'autres visitations.

Ainsi nous glanerons les germes perdus de la parole.
Ils nous seront nourriture
Pour arpenter les longs chemins,
Aubier de matins clairs
Gorgés de sèves enivrantes.

Nous n'économiserons pas nos errances au soleil.
Nous compterons l'un après l'autre 
Les pas de nos déroutes,
Et nous solderons nos derniers refuges
Pour les hautes terres du vent fou.

Nous retrouverons ainsi
L'élan des origines
Quand le sol était donné
Au pas le plus offrant.
Nous garderons la flamme de l'azur
Comme source intangible
Irriguant nos vaisseaux.

Nous irons d'allure constante
Vers le plus grand dépaysement, 
Abandonnant les territoires perdus
De feu les hommes qui nous avaient meurtris.

Nous ferons confiance avant tout au Vivant 
Et à cette force en nous qui nous réconcilie.

Et nous serons incognito
À nouveau sel de la terre,
Et ses veilleurs solides,
Ses témoins consolés. 


Jean Lavoué











.

Aucun commentaire:

[URL=http://www.compteur.fr][IMG]https://www.compteur.fr/6s/1/6057.gif[/IMG][/URL]