Les transformations silencieuses
Portent en elles la fécondité des
grands fonds.
Rien de visible ne demeure à jamais
Mais l'insaisissable souffle nous
prépare
A d'autres visitations.
Ainsi nous glanerons les germes perdus
de la parole.
Ils nous seront nourriture
Pour arpenter les longs chemins,
Aubier de matins clairs
Gorgés de sèves enivrantes.
Nous n'économiserons pas nos errances
au soleil.
Nous compterons l'un après
l'autre
Les pas de nos déroutes,
Et nous solderons nos derniers refuges
Pour les hautes terres du vent fou.
Nous retrouverons ainsi
L'élan des origines
Quand le sol était donné
Au pas le plus offrant.
Nous garderons la flamme de l'azur
Comme source intangible
Irriguant nos vaisseaux.
Nous irons d'allure constante
Vers le plus grand dépaysement,
Abandonnant les territoires perdus
De feu les hommes qui nous avaient meurtris.
Nous ferons confiance avant tout au Vivant
Et à cette force en nous qui nous
réconcilie.
Et nous serons incognito
À nouveau sel de la terre,
Et ses veilleurs solides,
Ses témoins consolés.
Jean Lavoué
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