Le poème se fait pauvre
Et le chant silencieux,
Il te faut marcher plus lentement
Au rythme de l’enfance :
Peut-être que le bleu du ciel
Recèle en lui l’humble secret.
Tant de livres dépossédés,
Tant d’écritures recouvertes
Alors que tu vas les mains nues
Vers ton dévoilement.
Comme l’arbre incendié par l’automne
Tu te tiens au faîte des saisons.
Dans la charpente aux ailes blanches
Tu restes seul pour couronner la vie :
Tel le passereau
Tu as part à l’ultime.
Aucun mot n’y pourrait rien ajouter
Ni retrancher.
Tant de tentatives vaines
Pour reconnaître un jour
La part du feu et du vent
Insoumise.
Tout se fait plus simplement
Et chaque pas t’est désormais
consolation,
Rencontre sans mesure,
Fin murmure de présence,
Soleil de l’accompli.
Jean Lavoué
.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire