De François Cheng…
Février 2018
Instant miraculeux : d’ouvrir l’enveloppe, s’offrit
à ma vue votre album couleur de nuit peuplé d’arbres aux traits blancs, alors
que, au même moment, me surprit, par la baie vitrée, la vue du parc voisin
enneigé où les hauts arbres dénudés élevèrent la blancheur terrestre jusqu’au
ciel. La vie ensevelie, la vie ensemencée. Une seule vérité n’en finit pas de
se renouveler, de renaître de ses cendres : la Vie.
Cette vérité, elle est dite de façon combien
émouvante, combien convaincante, par les chants de Jean Lavoué. Ce vrai
chantre, ce grand témoin, à l’heure indécise, bien avant l’aube, nous arrache
de notre sommeil, nous disant : « le matin t’est confié, / un soleil s’ouvre en
toi, » « le souffle, sans un mot / saura bien te guider / vers l’espace ouvert
/ où ton chant est gravé, » « Le chant, c’est notre vraie déroute / Quand nous
ne savons où aller, / notre foi sans écho / nos murs et nos œillères / jusqu’à
cette fissure / qui soulève la pierre, / ce fleurissement de femme, / ce
printemps des lisières, / cette voix reconnue, / ce prénom murmuré. »
Transmettez, chère Nathalie, mes salutations
reconnaissantes, à l’âme noble et généreuse qu’est Jean, l’Ami.
F. Cheng
Lettre du 12 février adressée à Nathalie Fréour à
propos de « Chant ensemencé »
Chant ensemencé, poèmes de Jean Lavoué, dessins de Nathalie Fréour, éditions L’Enfance
des arbres, 60 pages, grand format à la française 21x29,7 cousu. Commandes à
adresser à Jean Lavoué, L’Enfance des arbres, 3, place vieille ville,
56 700 Hennebont. 22 euros + 4 euros de port.
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