Marcher au
pas d’une forêt,
C’est glaner
pour la vie des gerbes de silence,
C’est quêter
immobile des plages de lumière,
C’est se
tenir debout dans le feu des clairières,
Se sentir
traversé par un peuple aux frontières,
C’est ne pas
oublier que le printemps nous fonde,
Que nous
sommes vivants d’une grâce infinie,
C’est
chercher sans pourquoi dans l’océan des branches
La source du
grand vent et la voile en partance,
C’est ne rien
regretter de tous ces jours enfuis :
Seulement
être là en promesse de Vie.
Jean Lavoué
La Chesnaie,
21 mai, lundi de Pentecôte 2018
Photo Aïcha Dupoy de Guitard
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