Quand nous affréterons la table du silence
Où nos vies partagées seront ce pain donné,
Nous n’aurons que le vent pour compagnon
d’enfance
Et qu’un mât aux étoiles pour couronner nos
nuits.
Nous serons sans recours délivrés de nous-mêmes,
Adonnés aux courants ainsi qu’un grand vaisseau,
Mendiants de ces blessures qui nous
épouvantaient,
De ce baume divin de la miséricorde,
Glanant entre nos mains les miettes du festin.
Nous ne serons alors qu’un navire en partance
Et nous communierons à l’Orient des fleuves
En laissant se couvrir nos traces et nos
sillages
D’une nappe d’écume baptisant nos matins.
Jean Lavoué, le 23 mai 2018
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1 commentaire:
tenir bon dans la catastrophe avec tant de beauté !!!Ces mots inattendus et jaillissants !!!la beauté partout,malgré tout !!!Merci!!!!
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