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lundi 2 juillet 2018

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Te tenir au plus près
De ce matin des arbres
Quand l’ombre et la lumière
Pactisent avec l’été ;

N’avoir que ce diadème,
Cet écho du silence
Pour couronner l’instant
D’un ciel à claire-voie ;

T’orienter au plus simple
Sur le sentier des bêtes,
Égoutter une à une
Les feuilles de ton âme ;

Te fier aux oiseaux
À leur chant qui t’appelle,
Apaiser les fougères
En vertes dormitions ;

Te voilà si enfant
Dans le panier des jours,
Écartant en rêvant
Les brumes du soleil ;

Les papillons se cachent,
La nuit fut si profonde,
D’un seul battement d’ailes
La lumière t’est donnée ;

Clairières où tu allais,
Bras nus le cœur battant,
Dans l’innocence bleue
Des vagues de juillet,

Saurez-vous rejouer
Ce concert de l’été,
Où les paumes de l’aube
Calmaient le sang versé ?

Tu cherches le plus pauvre
Pour élire ton poème,
Les mots qui s’épelaient
Sur ton banc d’écolier ;

Ces grandes avenues
Sont ta terre sonore
Où poussent entre les ronces
Les tiges de ta joie.


Jean Lavoué
Bois de La Chesnaie, le 1er juillet 2018
Photo Aïcha Dupoy de Guitard










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