Voici les trois derniers poèmes de Soleil des grèves (Calligrammes
1996), recueil dédié à ma sœur Elisabeth « qui ne me lira pas, passante à
jamais dans la lumière du poème »… Aujourd’hui, 21 juillet est le 45ème
anniversaire de sa mort accidentelle à 21 ans, « cette injure au
soleil, cet accroc dans les blés… »
Il
marche seul désormais
dans
l'assurance d'un deuil
La
force d'une communion
Rien
ne le nourrit plus
que
ce silence en sa vie
ce
chant
juste
avant la parole
*
Très
peu de mots
plongés
dans leur naissance
configurent
l’avenir
Ta
mort
dit
le passage
tout
passage
sans
cesse recommencé
*
Maintenant
les cuivres
les
violons
l’orchestre
des grèves
qui
accompagne
le
chant délivré
la
marche comme une danse
entre
vagues et lumières
Seul
l’oiseau s’accorde l’instant
avec
l’intensité voulue
Ce
retournement joyeux
de
la mort dans la vie
Les
ailes battant la mesure
dans
l’éclat des percussions et du soleil
Jean
Lavoué
Photo
E. et J. Lavoué peu avant 1973 (cravate garantie d’époque ! (sourire))
.
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