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jeudi 16 août 2018

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Sans le silence et son Chant,
Sans cette énigme nue
Posée sur le front têtu de nos nuits,
Sans cet amour qui nous courbe
Comme épi de lumière
Jusqu’à sentir passer en nous
Le vent de la tendresse,
Sans cette patience infinie du soleil
Soulevant un à un
Chacun des cils de la terre,
Serions-nous jamais de cette fête
Où le ciel sans défaut et l’humus de nos cœurs ne font qu’un
En un regard qui nous absout,
Nous appauvrit,
Nous relève et nous simplifie.


 Jean Lavoué, le 15 août 2018
Texte inspiré de la magnifique photo de Zoheir Brihoum transmise par Saadou Estève




















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