Tu t’achemines à présent
Vers les plages
De ton silence
Tu marches doucement
Écartant
Les herbes de ta joie
Le ciel a des complicités d’enfance
De matins clairs
De soirs odorants
Tu fais la paix avec le sol
Avec le vent
Avec l’espace
Tu te tiens au plus près
Des liturgies
Qui t’ont vu naître
S’il t’arrive encore
De hausser la voix
C’est juste pour les sources
Marcher est un remède
Que ton corps
N’oublie pas
Tes amis essentiels
Sans un mot
Tournent les pages
Tu dialogues avec les racines
Tu te courbes
Avec les étoiles
Tu sais dire dans un souffle
L’amour
Qui te traverse
Ce que tu as perdu
Le voici
Au centuple
Le poème t’invente
Un passage
Oublié
Ce que la nuit dérobe
Le désert
Te le rend
Une clarté sonore
Un orient
Habité
Les oiseaux se consolent
En te voyant
Debout
Les nuages d’un geste
Tracent en toi
Une voie
Tu aperçois l’orée
Comme une aube
Indomptée
Le vide se détourne
L’Ouvert
Est sans effroi
Tu as calmé d’eau pure
Le sang
De tes blessures
Sous l’onguent des paroles
Ta douleur
S’apaise
Tu franchis sans effort
La clairière
Sans retour
Il n’est pas de chemin
Que le Chant
N’apprivoise
À l’auberge sans visage
Te voici
Visité
Jean Lavoué, samedi 18 août 2018
Photo Zoheir Brihoum : Le chemin vers la colline
Photo Zoheir Brihoum : Le chemin vers la colline
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