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jeudi 27 septembre 2018

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A mesure que tu te défeuilles,
Tu t’enracines,
Tu t’affranchis.

En quelle terre ?
Pour quelle promesse ?

Pas de grandes assemblées,
Pas de vastes forêts,
Mais de simples clairières :
Des chemins de fortune
Pour des sourciers errants.

Tes branches
N’ont nul besoin de signes
Pour caresser le ciel ;
Les oiseaux du silence
Correspondent avec les nuages.

Tu communies toujours
Aux sources souterraines ;
Au large des matins,
Tes oasis, en grand secret,
S’appellent, se répondent :

Sous l’ombre des solitudes
S’y rassemblent des frères ;
Tous les bergers de l’âme
Y sont ivres du vent.

Il en vient de si loin
En messagers de l’aube :
Tu sacres ces moments
De joie et de lumière.


Jean Lavoué, 26 septembre 2018
Repris dans "Nous sommes d'une source" à paraître















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1 commentaire:

Pascal a dit…



je viens avec bonheur de découvrir cette poésie de Jean Lavoué sur les arbres et c'est tout

un art de vivre qui nous dévoilé, image après image, nous abordons l'essentiel de notre

existence, la capacité à être touché par notre entourage, par les paysages.


[URL=http://www.compteur.fr][IMG]https://www.compteur.fr/6s/1/6057.gif[/IMG][/URL]