Profitant
d’un repos forcé, lié à un mal sournois et tenace, Jean Lavoué lance plus
que jamais ses mots, en avant de
lui-même. Il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages de prose poétique. Voilà qu’il
publie dans sa maison d’édition L’enfance des arbres quatre volumes au même moment, comme pressé
par une urgence de dire. Fin octobre, seront parus : « Levain de
ma joie », « Fraternité des lisières » « Nous
sommes d’une source » « Chant ensemencé » ;
chacun au prix de 15 euros, auprès de l’auteur. Le sol et le blé ne sont jamais
très loin.
Son écriture poétique est généreuse,
vibrante. Poète et sourcier de l’âme, Jean Lavoué est une plume fraternelle,
toujours transparente. Il vous rejoint dans vos propres fragilités, inquiétudes
et doutes. Il vous embarque dans la belle fraternité des poètes… Cadou, Bobin, Guillevic mais aussi Etty
Hillesum et Christiane Singer.
Lui aussi a arpenté un moment les
collines à partir des Granges de Lesches*, il a entendu comme pas un les mots
denses et invitant de Marcel Légaut. Il est l’un de ceux, parmi les meilleurs, à risquer sa parole en la tissant
à la Parole-Poème, et il en est peu comme lui à souhaiter réveiller les
souffles endormis. Il peine à revisiter les vieux discours mais depuis les
coulisses, il entraîne les lecteurs en partance vers l’enfance des
arbres : à la fois son site et son blog. C’est ainsi qu’il célèbre la vie
quotidienne et éternelle.
Joseph Thomas
* Ferme dans la Drôme où a vécu Marcel Légaut
.
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