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samedi 24 novembre 2018

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Sans cette parole
Qui nous tient en éveil,
Où marcher d’un pas sûr,
Où ancrer nos matins ?

Sans ces clartés de vases,
Ces berges incendiées,
En quel lit d’amertume
Serions-nous emportés ?

Dans le feu des fougères
Nous bordons nos saisons,
Nos espaces marins,
Nos lignes affranchies.

Nous allons droit au port
Sans nous perdre en chemin.

Le silence a raison
De nos fausses démences,
Quelques pas sur le fil
Et nous voilà sauvés !

Nous tissons la merveille
D’éclats d’or et de flammes :
Ô ces branches données,
Ces feuilles de lumière,
Nous sommes donc bénis,
Nous sommes visités.

Comment désespérer
Quand le soleil est là,
Quand le jour tout entier
Se dévoile et se signe ?

Comme une annonce sainte,
Comme en un premier cri,
Je promets la lumière
À ceux qui vont venir :
J’entrevois des passages
Dont nous n’aurions rêvé.

Oui la vie est si belle
À qui sait l’accueillir,
Oui la vie est si forte
Si nous prenons le temps
D’aimer le ciel offert
Et ses printemps promis.

Car l’oiseau qui se tait
Nous rappelle son chant.

Nous garderons ainsi
Nos promesses de feuilles
Disponibles à l’azur,
Patientes et secourables,
Confiantes avec le temps.

Jean Lavoué, texte et photo le 24 novembre 2018

En gratitude pour la venue de Marion, notre petite-fille, née à Paris ce samedi soir 24 novembre 2018

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