S’avancer sans craindre l’obscur
Jusqu’à frôler les premiers pas de l'aube
Descendre au plus noir de la nuit
Pour y trouver des germes de lumière
Se défaire de toute connaissance
Pour laisser croître en soi le Poème
S'égarer dans l’insu
Afin de ne plus jamais se perdre
Veiller sur la nuit du doute
Complice des fleuves souverains
Marcher à contre-courant des marées
Pour rejoindre la source
Ne pas chercher une pureté plus grande
Que ces branches noueuses tendues vers le ciel
Ne plus s’en remettre aux mains de la puissance
Afin de sentir frémir en soi les bourgeons de la
joie
Ne croire aucune de ces choses nécessaires
Ne s’agripper à rien
Pour laisser venir simplement
Avec un cœur d’enfant
Ces fruits de semences oubliées !
Jean Lavoué, 22 décembre 2016
Photo Jackie Fourmiès
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