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dimanche 9 décembre 2018

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Qui s'avance au pas lent
Du fleuve immobile
Engendre des saisons
Dont il n’a pas rêvé,
Des instants de lumière
Gagnés sur l’éclaircie,
Des silences d’écorce
Et de sève promise.

Il n’a plus à compter
Le temps qui est donné :
Il contemple l’instant
Et ses battements d’ailes,
Il croise des courants
Arrimés aux nuages,
Il ne connaît la voie
Ni l’endroit où aller.

Il découvre des vases
Incendiées par les pluies,
Il n’a plus rien à dire
Qu’à écouter le vent
Où s'annoncent des jours
Aux sillages d’oiseaux.

La terre est à sauver,
Il en est le témoin ;
Il cherche à demeurer,
Il vole vers les cimes :
Sa marche est une danse
Sur le fil d’aujourd’hui.

Loin des bruits de tempête,
La contagion des foules,
Il consacre le jour
Dont il est le gardien ;
Il n’est pas séparé
De ces cris de colère
Mais il consent ici
À la vie redonnée.


Jean Lavoué, texte et photo 7 décembre 2018





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