Poème après poème
Je
plante une forêt
Dans
les trouées du monde
J’y
convoque en secret
Les
oiseaux de ma race
J’y
butine des aubes
Seul
l’arbre que j’espère
J’y
crois en l’écrivant
Couronnera
l’hiver
Vers
la nuit qui s’affirme
Je
m’avance à mains nues
Je
progresse à l’estime
Je
n’ai plus à compter
Puisque
tout m’est donné
Le
corps survivra-t-il
Aux
tardives vendanges
Saura-t-il
contempler
Ses
saisons crucifiées
Je
soigne ses élans
J’épargne
les nuages
Je
feuillette en aimant
Les
carnets du soleil.
Jean
Lavoué, poème publié le 13 février 2016, repris in « Ce rien qui nous
éclaire », L’enfance des arbres 2017
Photo
Peter van der Sleen
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