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Cette vie si fragile,
Ce chant inconsolé,
Cette fleur sans pourquoi,
Où l’accueillir vraiment ?
Il suffit d’être là,
Dans l’ouverture du jour,
Repoussant doucement
Les portes de la nuit.
Il nous faut recevoir
Comme un flux de silence
La clarté de ces arbres,
De ces berges aux oiseaux.
Partout le vent nous
dit
Son énigme et sa gloire.
Dans l’éclat des voilures
Nous sommes au rendez-vous
Ignorant tout du Chant,
Ce feu entre les
mots,
Dont le souffle nous porte.
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