Comment prendrais-tu soin de la terre
Si tu ne savais qu’il y a des aubes, des océans,
Des forêts qui t’attendent,
Des matins pour le chant,
Des pentes immaculées où te perdre,
Mille ailes d'oiseaux pour t'alléger ?
Si tu ne te laissais surprendre par le vent,
Troubler par l’appel des chemins,
Emporter par le miracle de toute vie,
Du moindre insecte, de chaque fleur,
De chaque visage, de chaque ciel ?
Comment habiterais-tu la demeure qui t'est confiée
Si tu n'étais avec tout ce qui vit fraternel ?
Comment serais-tu pacifié,
Réconcilié avec le chant,
Si tu n'épousais à chaque instant ta souveraine pauvreté ?
Jean Lavoué, poème déjà partagé le 4 juin 2015
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