Rejoindre les
marées fraternelles
De l’enfance,
La petite main
rassurée
Qui sans trembler
Tient la tienne,
Traverser la forêt
de troncs noueux
Telle une armée en déroute,
Ne pas
craindre
L’assaut répété des
vagues,
Ne pas quitter des
yeux
L’icône du soleil,
Prendre à pleines
mains cet alliage
De sels et
d’ors,
Ces bleus
constellés,
Tenir vivante la
promesse,
Quoiqu’il arrive,
ne jamais la lâcher !
Tu avais appris à
ne pas retenir
Cela qui
t’emportait,
Cet amour
impalpable
Rythmant les marées
de ton sang.
Il n’y avait qu’un
lieu
Où le ciel
s’ouvrait,
Qu’un
estuaire
Dans l’offrande des
jours,
Tu sentais de
partout
Ses racines te
prendre,
Tu espérais
La nuit de ses
feuillages,
Tu laissais le
courant
T’empoigner dans sa
joie.
Jean Lavoué, 8 mai
2008, Carnets du souffle
Tandis que s’achève
l’écriture de mon livre « René Guy Cadou, la fraternité au cœur »,
voici un poème remonté des carnets inédits de 2008 envisageant déjà, à sa
façon, la jubilation de ce chemin d’écriture…
Photo René Guy Cadou
.
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