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lundi 29 juillet 2019

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Rejoindre les marées fraternelles
De l’enfance,

La petite main rassurée
Qui sans trembler
Tient la tienne,

Traverser la forêt de troncs noueux
Telle une armée en déroute,

Ne pas craindre 
L’assaut répété des vagues,

Ne pas quitter des yeux
L’icône du soleil,

Prendre à pleines mains cet alliage 
De sels et d’ors, 
Ces bleus constellés,

Tenir vivante la promesse,
Quoiqu’il arrive, ne jamais la lâcher !

Tu avais appris à ne pas retenir
Cela qui t’emportait,

Cet amour impalpable
Rythmant les marées de ton sang.

Il n’y avait qu’un lieu
Où le ciel s’ouvrait,

Qu’un estuaire 
Dans l’offrande des jours,

Tu sentais de partout
Ses racines te prendre,

Tu espérais
La nuit de ses feuillages,

Tu laissais le courant
T’empoigner dans sa joie.


Jean Lavoué, 8 mai 2008, Carnets du souffle
Tandis que s’achève l’écriture de mon livre « René Guy Cadou, la fraternité au cœur », voici un poème remonté des carnets inédits de 2008 envisageant déjà, à sa façon, la jubilation de ce chemin d’écriture…
Photo René Guy Cadou
















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