Comme on tire l'échelle depuis les bastingages du
ciel
Voilà cher René Guy Cadou
Que je m'apprête à mettre un point final au poème
de ta vie
À ce sillage qu'elle a tracé en nous comme un
éclair
Un feu d'amour déchirant la nuit de la voie
lactée
Tu n'auras été qu'un passager sur les rives de
cette terre
Mais tu l'as tant aimé avec tous ses bosquets
fraternels
Je te remercie pour cette œuvre assidue qu'il
était urgent de nous transmettre
Ton visage effacé a préservé en nous toutes les
nervures de l'amitié
Tu es bien l'enfant du soleil
Cet ange musicien dont le sourire éclabousse tout
alentour
L'océan d'une campagne étonnée
Ta compagnie de moineaux n'a pas cessé de
s'élargir
Depuis le jour où tu as décidé d'ouvrir toutes
grandes
Les volières de ta poitrine
D'autres encore viendront qui voleront
Le long des rampes de ta joie
Tu as été le compagnon secret de toutes ces
années
Où le poème poussait en nous sans bruit dans le
cordage des blés
Dans les couloirs promis de la détresse
Tu es le voyageur qui auras exploré bien avant
nous tous les passages
Dans le silence tu nous tends la main
Sûr d'un autre Printemps
Tirant à lui tous les sarments de la lumière
Entre les rangs de vigne de la bonté.
Jean Lavoué, le 1er août 2019
Photo : « pèlerinage » sur le quai de la gare de
Clisson, en compagnie de l’ami Philippe Forcioli, à l’occasion, les 26 et 27
juillet, de deux journées de relecture à haute voix de mon livre :
« René Guy Cadou, la fraternité au cœur ». Aujourd’hui je mets un
point final. J’attends la postface de Gilles Baudry pour la fin août.
L’impression est prévue en septembre et la sortie du livre aux Éditions
« L’enfance des arbres », début octobre.
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