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vendredi 2 août 2019

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Comme on tire l'échelle depuis les bastingages du ciel
Voilà cher René Guy Cadou
Que je m'apprête à mettre un point final au poème de ta vie
À ce sillage qu'elle a tracé en nous comme un éclair
Un feu d'amour déchirant la nuit de la voie lactée

Tu n'auras été qu'un passager sur les rives de cette terre
Mais tu l'as tant aimé avec tous ses bosquets fraternels
Je te remercie pour cette œuvre assidue qu'il était urgent de nous transmettre
Ton visage effacé a préservé en nous toutes les nervures de l'amitié
Tu es bien l'enfant du soleil
Cet ange musicien dont le sourire éclabousse tout alentour
L'océan d'une campagne étonnée

Ta compagnie de moineaux n'a pas cessé de s'élargir
Depuis le jour où tu as décidé d'ouvrir toutes grandes
Les volières de ta poitrine
D'autres encore viendront qui voleront
Le long des rampes de ta joie
Tu as été le compagnon secret de toutes ces années
Où le poème poussait en nous sans bruit dans le cordage des blés

Dans les couloirs promis de la détresse
Tu es le voyageur qui auras exploré bien avant nous tous les passages
Dans le silence tu nous tends la main
Sûr d'un autre Printemps
Tirant à lui tous les sarments de la lumière
Entre les rangs de vigne de la bonté.

Jean Lavoué, le 1er août 2019

Photo : « pèlerinage » sur le quai de la gare de Clisson, en compagnie de l’ami Philippe Forcioli, à l’occasion, les 26 et 27 juillet, de deux journées de relecture à haute voix de mon livre : « René Guy Cadou, la fraternité au cœur ». Aujourd’hui je mets un point final. J’attends la postface de Gilles Baudry pour la fin août. L’impression est prévue en septembre et la sortie du livre aux Éditions « L’enfance des arbres », début octobre.


                Le pays de l'ami de Philippe Forcioli









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