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mardi 17 décembre 2019

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PAROLE DU MATIN 

C'est de ton souffle et du silence
Dont le poème a besoin 
Pour ouvrir ses clairières 
Et libérer en toi mille éclats 
Mille oiseaux 

Mais aussi d'une poignée d'amis postés sur les lisières de l'âme
Qui savent bien mieux que toi
Le bruissement des ailes
Les murmures de l'aube 
La ferveur du vent 

L'écho les aurait-il rejoints
Là où tu perdais pied 
Car tu n'es jamais seul au lieu de l'écriture
Dans ton sang tant d'absences de présences réelles 
Tant de mains secourables 
De rythmes bienfaisants

Vers quelle étrange naissance
Convergent ces bergers 
Si l'étoile en eux-mêmes
Ne leur ouvre un chemin ?

Et combien parmi eux de pauvres de voyants 
De boiteux souverains 
Dont la marche s'allège 
Au vitrail de ta joie ?

Sans doute connaissent-ils
Pour l'avoir éprouvé ce goût d'éternité 
Qu'il nous revient de mettre au monde 
Au terme de nos nuits 
De nos saisons d'errance 
En nos bras démunis.

Jean Lavoué, Scorff Lorient, 16 décembre 2019
Photo InspiredImages/pixabay




















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