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LA FLEUR DU SILENCE
Tu
surgis de la nuit
En
offrande princière
Rescapée
de quelles tempêtes
Affranchie
de quelles bourrasques
Dressée
insouciante dans la clairière du matin
Tu
confirmes
En
solitude ardente
Ce
petit reste qui toujours survit
Autour
de toi les arbres
Ont
maintenant livré leurs feuillages
Les
ont remis aux vents
Aux
pas distraits à la pluie
Ils
prient tout bas
Le
feu souterrain des racines
De
garder suffisamment de braises en eux
Pour
traverser l'hiver
Il y
a huit jours encore le soleil
Dressait
dans l’azur leurs chandeliers d'or
Tournant
vers ces phares tous les cœurs éblouis
Désormais
enveloppés de gris
Ils
s'abandonnent aux nuages
Aux
averses à la morsure du gel à l'attente
Ils
exposent humblement leurs branches dénudées
Et
voici que tu te dresses toi
Jeune
princesse des lisières
Que
tu défies le temps
Que
tu leur ouvres un avenir
Saurons-nous
garder nous aussi
Au
bord de nos saisons défaites
De
nos forêts humiliées
La joie
légère
La
fragile beauté
Et la
fleur du silence dans les ramures
de l’âme ?
Jean
Lavoué, La Chênaie, 14 décembre 2019
Photo
JL 14/12/19
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