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lundi 2 mars 2020









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LE VITRAIL DES JOURS

Il nous aura manqué tant de silence
Pour nous tenir simplement face au vitrail des jours
Émerveillés par le chant des nuances 
Juste posés là dans l'entrebâillement des heures
Transparents aux réponses que la vie nous donnait

A la simple présence
Au va-et-vient du souffle reposant nos paupières
Nous avons préféré tant de bruits aux miroirs
Quand il aurait suffi seulement de s'ouvrir
Aux doux murmures du vent
Aux visages sans fard de la beauté 

Plutôt que de vouloir remplir le bol affamé des journées
De sensations nouvelles 
Le tenir vide devant soi
Pour laisser le soleil lentement y descendre
La joie s'y abreuver 

Assis dans la jeunesse de l'instant lumineux
Garder l'ardente solitude la bride sur le cou 
Afin de nous réconcilier avec le feu couvant 
Sous la cendre des minutes dispersées 

De l'éclat des rencontres 
Ne garder que traces vives à la rosace du cœur
Sans rien chercher à retenir
Sinon les secondes émerveillées 
Les syllabes gratuites du poème des couleurs.

Jean Lavoué, 2 mars 2020
Photo msandersmusics/ Pixabay





















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1 commentaire:

Pr S. Feye a dit…

Il est clair que la poésie et la prophétie ne sont qu’une seule et même chose pour désigner la “création”. L’un est un terme païen, l’autre judéo-chrétien. Le Verbe divin se manifeste où il veut. C’est aussi le cas de ce monument qu’est “Le Message Retrouvé” de Louis Cattiaux. À lire, très certainement !

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