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jeudi 23 septembre 2021

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                            à notre amie, Brigitte Maillard 


À l'heure où tombent les fruits des arbres,
Comment ne pas songer à l'ultime saison
Dont nous serons un jour les hôtes étonnés ? 

Tant d'absences
Nous ont préparé une place
Dans l'indicible,
Tant de visages enfouis sous l'aubier de la tendresse ! 

Ce soir de fin d'été aux chants d'oiseaux,
Nous sentons que nous pourrions devenir complices
De cet ultime acquiescement. 

L'azur ne se fermera pas sur nous
Sans étoiles au firmament
Pour indiquer encore à ceux qui viendront après nous
La voix des naissances. 

Nous ne demanderons plus rien :
La prière des heures sera devenue
Chant silencieux,
Oui souverain à l'instant. 

Plus d'écart entre notre désir et nous-mêmes 
Sauf cette nudité qui nous éclaire. 

Inexorablement, les eaux du fleuve
Nous mèneront vers l'estuaire
Et nulle escale ne nous détournera plus
De l'Orient rêvé. 

Jean Lavoué, 21 septembre 2021, rives du Blavet




















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