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Poème après poème,
Je plante une forêt
Dans les trouées du monde ;
J’y convoque en secret
Les oiseaux de ma race,
J’y butine des aubes ;
Seul l’arbre que j’espère,
J’y crois en l’écrivant,
Couronnera l’hiver ;
Vers la nuit qui s’affirme,
Je m’avance à mains nues,
Je progresse à l’estime ;
Je n’ai plus à compter
Puisque tout m’est donné ;
Le corps survivra-t-il
Aux tardives vendanges,
Saura-t-il contempler
Ses saisons crucifiées ?
Je soigne ses élans,
J’épargne les nuages,
Je feuillette en aimant
Les carnets du soleil.
Jean Lavoué, 13 février 2016
www.enfancedesarbres.com
Photo : jplenio/Pixabay
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