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Absorbant la prose du monde,
La poésie nous redonne son oxygène
Et nous aide à respirer au large.
Elle instille des marges de silence
Dans chacun de nos textes bavards.
Elle connaît sur le bout des doigts
Les saisons de l'arbre
Et met un rêve de racine
Au cœur de tout horizon possible.
Comme le pain,
Elle rompt l'ordinaire des jours.
Au fil de ses clairières,
Elle rend l'obscure forêt de vivre praticable.
Elle donne rendez-vous
Au premier passant venu
En reprenant son chant.
Elle est en marche
Vers ce que l'œil n'a jamais vu.
L'inconnu est son royaume.
Sauvage comme la nuit,
Elle nous file entre les doigts.
Elle n'a d'autre demeure
Que celle de l'homme,
Du souffle qui le traverse.
Jean Lavoué, 22 avril 2021
Photo JL 20/04/22
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