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En ce lundi de Pâques, cette « prière-poème » écrite ce samedi 16 avril
Ô Seigneur du cosmos et de la danse
Chaque jour tu nous invites
À entrer avec toi dans cette œuvre commune
Où nous accomplissons ensemble
L’univers de ton désir
Et la terre de notre espérance !
Avec toi nous œuvrons à ce Poème
Dont ton souffle saint nous donne la clef et le rythme,
Nous allons à ton pas dans le chant de la création,
Et nous nous transformons l’un par l’autre
Dans l’allègre symphonie de ton amour.
Toutes les femmes et tous les hommes
Sont engagés avec toi dans cet unique devenir
Quelles que soient leurs croyances
Et la diversité de leur culture ou de leurs chemins spirituels.
Tous les êtres qui nous entourent,
Les plantes, les animaux, les minéraux,
Participent, eux aussi, de cet immense orchestre
Où nous apprenons ensemble les gammes
De ta tendresse et de ta joie.
Toutes les personnes qui nous ont précédés
Et toutes celles qui viendront après nous
Convergent aussi avec toi
Dans cet hymne secret des mondes
Et nous apprenons chaque jour de leurs silences
Comme de leurs coups d’archet souverains.
Toute la nature est conviée à ta naissance sans fin
Qui est aussi notre propre naissance.
Nous advenons ensemble au plus accompli de nous-mêmes
Et si parfois notre vocation s’égare,
Toi aussi tu finis par t’absenter
Et le Poème s’éteint en nous comme meurt une flamme.
Aussi est-ce à nous d’en rallumer toujours le feu,
Ce que nous faisons quand nous retrouvons la voix des plus faibles,
Que nous tendons des mains fraternelles,
Que nous devenons pour toi des fils et des filles
Et que nous pouvons à nouveau te nommer
Du doux nom de Père.
Si la création se meurt,
Toi aussi tu te meurs avec elle
Tandis que nous errons
Dans les labyrinthes sans fin
De nos enfers.
Mais nous savons que,
Source de toute vie,
Tu as vaincu pour toujours la mort
Et c’est pourquoi nous ne cessons
D’en appeler à toi pour de nouveaux printemps.
Ensemble, nous redevenons alors
Le Poème de l’univers
Et nous apprenons par cœur
Le Souffle qui l’anime
Désireux de ne plus jamais le perdre,
Confiants dans sa danse divine qui nous entraîne
Vers le meilleur de nous-mêmes.
Jean Lavoué, 16 avril 2022
Photo Jackie Fourmiès, Éveil du marronnier
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