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Les mots montent aujourd’hui de la terre,
Ils suivent la voie du souffle
Qui mène jusqu’au cœur.
Ils chantent l’immense et l’Ouvert
Dont nous sommes les passants
Oublieux et secrets.
C’est une symphonie de branches,
D’humus et d’oiseaux
Qui emplit la nef de cette cathédrale intérieure.
Tout y est mûrissement,
Souple poussée du fruit
Dans les frondaisons de l’âme.
Tu te laisses porter par ce presque rien,
Ce vide qui s’élève
Aux pas de ta respiration,
Cette buée d’amour qui porte dans sa fragilité
Le signe de la victoire
Et de la vie généreuse.
Tu ne désires nul ailleurs, nul au-delà
Que cet ici enraciné
Dans l’inconnu de l’indicible présence.
L’absente la plus lointaine
Remue devant toi
Doucement les feuillages.
Le poème se vêt
Des aromates du jour.
Dans l’abandon, tu prépares déjà
Les vastes espaces du fécond silence
Où tu demeureras un jour.
Jean Lavoué, 27 mai 2022
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1 commentaire:
Que c'est beau ...
Merci !
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