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Elle tombe toujours en averse
Soudaine imprévisible
La petite pluie que l’on malmène
Mais qui laverait pourtant
La vitre de nos âmes
Il nous suffit de chausser
Nos semelles d’air et de vent
Pour accueillir la grâce
De ces heures traversières
En soulevant la chape des nuages
Le ciel a des percées d’azur
Qui nous nettoient le front
De tant d’ombres obstinées
Nous avons besoin de si peu
Pour que l’amour nous visite
Pour qu’une enfance
Vienne battre des doigts
Aux carreaux de notre vie
Nous connaissons par cœur
Cette naissance dont la promesse
D’heure en heure se renouvelle
Aussi vive qu’un vol de victoire
Cisaillant la muraille du ciel
Aussi transparente qu’une eau vive
Et légère qu’une douce bruine
Dont la source en nous jaillit
Dès que l’on soulève la pierre
Les oiseaux ont des nids
Dans les fourrures de nos hivers
La moindre brise printanière
Les encourage à s’envoler.
Jean Lavoué, 20 décembre 2022
Photo JL 20/12/22
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