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mercredi 21 décembre 2022

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Elle tombe toujours en averse
Soudaine imprévisible 
La petite pluie que l’on malmène
Mais qui laverait pourtant 
La vitre de nos âmes

Il nous suffit de chausser 
Nos semelles d’air et de vent
Pour accueillir la grâce 
De ces heures traversières 

En soulevant la chape des nuages    
Le ciel a des percées d’azur
Qui nous nettoient le front
De tant d’ombres obstinées 

Nous avons besoin de si peu
Pour que l’amour nous visite
Pour qu’une enfance 
Vienne battre des doigts
Aux carreaux de notre vie 

Nous connaissons par cœur 
Cette naissance dont la promesse
D’heure en heure se renouvelle
Aussi vive qu’un vol de victoire
Cisaillant la muraille du ciel

Aussi transparente qu’une eau vive
Et légère qu’une douce bruine
Dont la source en nous jaillit 
Dès que l’on soulève la pierre

Les oiseaux ont des nids
Dans les fourrures de nos hivers
La moindre brise printanière
Les encourage à s’envoler. 

Jean Lavoué, 20 décembre 2022
Photo JL 20/12/22









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