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J’ai demandé à l’arbre ce matin
De m’aider à ciseler un poème
Il m’a d’abord parlé du vent
Au souffle imprévisible
Puis de l’hiver quand seules les branches nues
Fouaillent en vain le ciel
Et encore de la sève dont la nuit silencieuse
Irrigue tous les mots
Puis il s’est tu longuement
Me laissant supposer un obscur travail de racines
Et c’est alors que j’ai cru sentir
Sous l’écorce de mes doigts
Percer le premier bourgeon
Et s’envoler l’oiseau dont le chant
Annonçait déjà le printemps.
Jean Lavoué, le 28 décembre 2022
Photo JL La Chesnaie 5/12/22
www.enfancedesarbres.com
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