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jeudi 28 septembre 2023

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Quand le silence ou le poème
Ouvrent en toi l’espace sacré
De ton ignorance 
Tu laisses la nuit
Épouser les échos de ta voix 

Ta marche se fait lente
Et souveraine
Docile à la pluie
Patiente avec les nuages

Tu prends le temps 
De couvrir de mots simples
Et pourtant inconnus
La page de ton journal étonné 

Les feuillages de l’été
Restent gravés 
Sur les paumes du  ciel
Tandis que l’arbre
Lentement s’appauvrît 

Tu recouds patiemment
Le vivier des saisons
Par où ta vie se faufile
Incertaine

Une fois encore
Tu franchiras le gué
Et trouveras à te vêtir
D’écorces nues
Et d’étoiles traversières 

Tes chemins dépouillés
Guetteront longtemps
La percée
Des premiers bourgeons.

Jean Lavoué, le 27 septembre 2023
Photo JL 27/09/23











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