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Quand le silence ou le poème
Ouvrent en toi l’espace sacré
De ton ignorance
Tu laisses la nuit
Épouser les échos de ta voix
Ta marche se fait lente
Et souveraine
Docile à la pluie
Patiente avec les nuages
Tu prends le temps
De couvrir de mots simples
Et pourtant inconnus
La page de ton journal étonné
Les feuillages de l’été
Restent gravés
Sur les paumes du ciel
Tandis que l’arbre
Lentement s’appauvrît
Tu recouds patiemment
Le vivier des saisons
Par où ta vie se faufile
Incertaine
Une fois encore
Tu franchiras le gué
Et trouveras à te vêtir
D’écorces nues
Et d’étoiles traversières
Tes chemins dépouillés
Guetteront longtemps
La percée
Des premiers bourgeons.
Jean Lavoué, le 27 septembre 2023
Photo JL 27/09/23
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