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Nos yeux sont tournés
Vers quelques arpents de terre
Où s’accomplit notre tragédie
Des victimes innocentes
Dont la vie était cadeau des cieux
Sont anéanties par milliers
Qui reste fasciné par un tel désastre
Oublie les clairières de silence
Dont le cœur de tout homme est capable
Précédant la violence
Et le désir de vengeance
Tout être est d’abord naturellement
Tendu vers la lumière
Nous sommes les hôtes
D’espaces infinis semblables à ceux
Qui relient entre elles les galaxies
Nous habitons sans le savoir
Des étendues illimitées de paix
Qui se déploient aussi en nous-mêmes
Renonçant à la mainmise
Sur le domaine de l’autre
Nous lui ouvrons des grèves
Où le ciel s’engouffre
Si nous marchons paisiblement
Dans notre royaume intérieur
Rien ne nous menace
Nous élargissons à l’univers entier
Cette conscience sans fin
Qui nous fonde
Nous laissons tomber
Nos mains de guerriers
Et nos cœurs avides
Nous revêtons
Nos habits de paix
Et de lumière
Nous habitons
La demeure pour laquelle
Nous sommes faits
Là où la table est mise
Où nul ne craint l’autre
Et où l’hospitalité coule de source.
Jean Lavoué, 7 novembre 2023
Photos JL 7/11/23
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