Tu touches une fois encore
Au précaire
Au vulnérable en ta vie
Et tu te souviens
Que ce verbe chancelant
Se trouve à la racine même
Du mot prière
Alors tu t’en remets à l’arbre
À sa sève
À sa force secrète
Qui lui vient de plus loin que lui
Afin qu’il continue
Si cette grâce lui est donnée
De porter du fruit
En toutes saisons
En ce verger de vie
Dont tu n’es que l’humble gardien
Tu as dû t’en remettre
En urgence
Aux mains soignantes
Pour tenter de calmer ce cœur
Dont le rythme s’affole
Sans raison ni pourquoi
Tu crois au baume
De leur geste protecteur
À leur vigilance attentive
Et à leur discernement secourable
Ainsi tu t’avances
Confiant dans ta nuit
Abandonné au souffle d’un amour
Qui sait ce qui est bon pour toi
Comme pour ceux qui t’entourent
C’est son silence ardent
Et sa douce volonté
Dont tu espères
L’accomplissement en toi
Te reviennent soudain de si loin
Ces mots chantés autrefois
Par Michel de Certeau
Ton vieux compagnon de route
À l’âme restée si jeune
« Ce m’est tout un
Que je vive ou je meure
Il me suffit que l’amour me demeure »
(Jean-Joseph Surin)
Jean Lavoué, 11 janvier 2024
Photo JL 16/05/23
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