Traduire

lundi 5 novembre 2007

Ecrire
c'est laisser le vent
s'emparer de toi
Tu ne sais d'où il vient
ni où il va
tu suis la main
et son mouvement léger
de plénitude
sur l'abîme

1 commentaire:

Lise a dit…

J'écris lorsque les vagues qui déferlent en la plage n'ont plus rien à prouver au sable de mes nuits, que tous les vents contraires ont cessé de se battre et retournent en ce souffle qui patiemment unit, en l'heure fulgurante de l'instant abolit  qui s'en va tremblante ensemencer la Vie.
 
J'écris en la demeure qui accueille en son nid cette âme singulière doucement alanguie cheminant par le monde sans souci d'aujourd'hui et puisant sa lumière au cœur de l'inédit.
 
J'écris  à bout de branches, à fleur d'eau, en paroles d'oiseau et par tous les moyens où la vie chante enfin.
J'écris pour te le dire tout en ne disant rien, pour te faire frémir sans peurs sans chagrins et parce que quelque part sur le bord du chemin, vêtu de nulle part tu me tends cette main dépouillée de demain.
 
En quelconque apparence où il puisse tenir, le mot que tu reçois n'est déjà plus de moi. La forme provisoire par lequel il s'en vient pourrait lui donner vie et mort tout à la fois, quand tu le vois passer, libre entre deux idées, si absent à lui même qu'il en devient désuet.
 
De consonnes en syllabes me voici consumant au foyer de la Vie le bois de l'air du temps par la voie d'innocence, ce Feu de la Saint Jean et si je te dis" tu", c'est à moi que je parle en cet espace libre où les voix se répondent.
 
Ce qui s'écrit alors en offrande se livre, l'entre-deux nous délivre.
 
Lise
 

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