Jour de tempête à St-Nazaire,
Je rentre ce soir par la Brière.
Je fais escale
Dans le petit port funambule
De l’île Fédrun.
A St-Joachim,
Je franchis le pont
Réservé aux riverains.
Je saute la barrière,
Je laisse derrière moi
Les maisons vides de l’embarcadère.
J’entre de plain-pied
Dans ce pays de biefs,
De joncs, d’astres, de chevaux,
Roulé par les averses.
Je tourne le dos aux pierres.
J’entends la voix du temps
Qui me tire en arrière.
Il souffle dans mon dos
Un vent de sable orphelin :
Est-ce sur mon épaule
Tout à coup la main d’un frère ?
Mon cœur prête l’oreille
Au pas distinct qui monte de la mer.
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