
Le matin est le pays des arbres
Georges Schéhadé
A qui adresses-tu ces feuilles,
Poèmes illisibles,
Hiéroglyphes gravés
Sur la pierre de ton sommeil ?
Tu écris
Par cette obscure nécessité
Qui te fait ployer sous le vent adverse.
Tu n’as pas à vouloir,
Mais à seulement laisser les mots
Percer l’écorce de tes songes.
Tu charries des blocs de silence
Que tu présentes intacts
Sur l’autel du jour incendié.
Ta demeure est invincible :
Tu hantes les parvis de l’univers.
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