Traduire

mercredi 27 avril 2011

La vie réelle est dite d'abord par la poésie

Fabrice Midal

.






Les chemins de la mémoire ont disparu. Plus aucun signal pour se retrouver. Même les fleurs des champs se balancent nonchalamment, indifférentes à la lumière. D’où viendra la promesse ? De l’attente seule, patiente et sans but. Il te faut juste aller au devant de l’appel que tu ne peux percevoir qu’en te déplaçant à peine. D’un léger mouvement d’épaule ou de la main. Comme pour faire signe à ce qui s’enfuit déjà mais qui a posé sa trace. Secrète. Indélébile.


Habiter la clairière de l’être. Qui saura dire l’indicible. Les arbres enracinés dans les secrets de la mémoire. Les lianes oubliées. La terre jonchée de fleurs, le ciel de chants d’oiseaux. Dans quel mauvais rêve étions-nous endormis pour ne plus pouvoir nous rendre capables de Cela ? La vie comme un matin de l’origine. Résurrection permanente. Loin des images empesées, des savoirs et des rites. Ou bien pourvu qu’ils soient dansants. Jamais figés. Trésor qui toujours jaillit. Royaume maintenant.


JL







.

Aucun commentaire:

[URL=http://www.compteur.fr][IMG]https://www.compteur.fr/6s/1/6057.gif[/IMG][/URL]