... Parvenir en ce lieu où toute crainte s’évanouit. Voilà le sens de la quête. Caresser quelque espoir est vain. Car c’est encore source d’attachement. Seul Cela qui ne s’identifie à rien sauve : Christ, pour dire l’homme perdu en Dieu que la mort n’atteint plus. Il a rejoint le grand silence dont procèdent toutes choses. De plain pied face à cette énigme : la mort, l’autre nom de Dieu.
Un cœur qui ouvre est un cœur qui souffre avec, est joyeux avec, au-delà de toute affection qui attache, au-delà de tout jugement, de toute morale. C’est laisser croître ensemble dans la paix et la tranquillité permettant toutes les maturations, toutes les transformations. Voilà ce qu’il ne faut attendre d’aucune institution, d’aucun Temple fait de main d’hommes, dans la conception structurée que nous leur connaissons, tout occupés à maintenir leur pouvoir, mais seulement du cœur délié d’humains dont l’ouverture se fait contagieuse.
Le corps que nous sommes est la demeure de ce silence. A nous d’en trouver la clef. Il n’y a pas de passe partout, de trousseau universel. C’est à chacun de relever sur la serrure même de la porte de son sanctuaire intérieur l’empreinte qui délivrera l’accès au silence. Rien ne peut advenir dans une existence d’essentiel qui ne soit révélé par cette entrée dans le cœur du mystère...
JL
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