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dimanche 16 avril 2017

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Comment serais-tu entraîné dans Sa danse
Si ton chant ne se fait poreux à Sa lumière ?

Jean Lavoué




C’est une amie, Thérèse, qui vient de m’adresser cette photo, avec le récit de celui qui a trouvé un jour, guidé par quelle intuition, au cœur d’une pierre de plusieurs millions d’années, cette image de libération étonnante : Amédée Besset, auteur de livres et de diaporamas magnifiques, sur l’Aubrac en particulier :

« Le jour où je trouvais cette pierre ronde (appelée septaria par les géologues), je passais en voiture : j’allais vers Saint-Geniez ? Pourquoi ai-je porté les yeux vers ce tas de pierres ? Pourquoi depuis 180 millions d’années, la nature conservait-elle dans cet écrin de pierre cette ébauche si vivante en blanc sur fond noir, utilisant pour la tête un coquillage et pour le corps une cristallisation de calcite pure ?

Un tout petit exemple, en passant, de tous ces pourquoi dont notre chemin est jalonné : telle rencontre pourquoi ? telle parole, tel sourire, tel silence… pourquoi ? Telle joie, telle épreuve… pourquoi ? Et cette image même, trouvée à l’endroit précis où le fil de la scie avait coupé la pierre, pourquoi ?

Le hasard ou bien une présence aimante qui met sur notre route des signes souvent discrets ?

Nous ne savons pas voir… Comme Marie-Madeleine, nous le prenons pour le jardinier ; comme les disciples d’Emmaüs pour un étranger. Thomas, lui, eut besoin de toucher pour croire… Et nous ? »

Voici, en résonance, cette courte prière de gratitude de Teilhard de Chardin, mort en exil à New-York le jour de Pâques 1955. Elle est extraite d’ « Hymne de l’univers »… Mais chaque phrase de son œuvre pourrait aussi être un commentaire profond de cette mystérieuse découverte d’Amédée…

« Merci, mon Dieu, d’avoir, de mille manières, conduit mon regard, jusqu’à lui faire découvrir l’immense simplicité des Choses ! Peu à peu, sous le développement irrésistible des aspirations que vous avez déposées en moi quand j’étais encore un enfant, sous l’influence d’amis exceptionnels qui se sont trouvés à point nommé sur ma route pour éclairer et fortifier mon esprit, sous l’éveil d’initiations terribles et douces dont vous m’avez fait successivement franchir les cercles, j’en suis venu à ne plus pouvoir rien voir ni respirer hors du Milieu où tout n’est qu’un. »

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3 commentaires:

Anonyme a dit…

Extraordinaire symbolique de l' infiniment simple ...
Merci

Jean Lavoué a dit…

Oui, belle fête du Passage vers la Vie simple ! Merci.

Pascal a dit…

Quand l'infiniment petit
aussi léger qu'un regard
devient infiniment grand

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