Comment serais-tu entraîné dans Sa
danse
Si ton chant ne se fait poreux à Sa
lumière ?
Jean Lavoué
C’est une amie, Thérèse, qui vient de
m’adresser cette photo, avec le récit de celui qui a trouvé un jour, guidé par
quelle intuition, au cœur d’une pierre de plusieurs millions d’années, cette
image de libération étonnante : Amédée Besset, auteur de livres et de
diaporamas magnifiques, sur l’Aubrac en particulier :
« Le jour où je trouvais cette
pierre ronde (appelée septaria par les géologues), je passais en voiture :
j’allais vers Saint-Geniez ? Pourquoi ai-je porté les yeux vers ce tas de
pierres ? Pourquoi depuis 180 millions d’années, la nature conservait-elle
dans cet écrin de pierre cette ébauche si vivante en blanc sur fond noir,
utilisant pour la tête un coquillage et pour le corps une cristallisation de
calcite pure ?
Un tout petit exemple, en passant, de
tous ces pourquoi dont notre chemin est jalonné : telle rencontre
pourquoi ? telle parole, tel sourire, tel silence… pourquoi ? Telle
joie, telle épreuve… pourquoi ? Et cette image même, trouvée à l’endroit précis
où le fil de la scie avait coupé la pierre, pourquoi ?
Le hasard ou bien une présence aimante
qui met sur notre route des signes souvent discrets ?
Nous ne savons pas voir… Comme
Marie-Madeleine, nous le prenons pour le jardinier ; comme les disciples
d’Emmaüs pour un étranger. Thomas, lui, eut besoin de toucher pour croire… Et
nous ? »
Voici, en résonance, cette courte prière
de gratitude de Teilhard de Chardin, mort en exil à New-York le jour de Pâques
1955. Elle est extraite d’ « Hymne de l’univers »… Mais chaque
phrase de son œuvre pourrait aussi être un commentaire profond de cette
mystérieuse découverte d’Amédée…
« Merci, mon Dieu, d’avoir, de
mille manières, conduit mon regard, jusqu’à lui faire découvrir l’immense
simplicité des Choses ! Peu à peu, sous le développement irrésistible des
aspirations que vous avez déposées en moi quand j’étais encore un enfant, sous l’influence
d’amis exceptionnels qui se sont trouvés à point nommé sur ma route pour
éclairer et fortifier mon esprit, sous l’éveil d’initiations terribles et
douces dont vous m’avez fait successivement franchir les cercles, j’en suis
venu à ne plus pouvoir rien voir ni respirer hors du Milieu où tout n’est qu’un. »
.
.
3 commentaires:
Extraordinaire symbolique de l' infiniment simple ...
Merci
Oui, belle fête du Passage vers la Vie simple ! Merci.
Quand l'infiniment petit
aussi léger qu'un regard
devient infiniment grand
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