C'est parfois un souffle léger,
Comme la caresse d'un fin silence,
- Annonciateur de quels
bouleversements ? -
Qui s'engouffre dans la fenêtre des
jours.
Rien n’est changé
Et pourtant l'air que tu respires
Paraît soudain plus vaste,
Comme si l'espace en toi s’était soudain
élargi.
Ce n'est pas par voie
d'imagination
Que tu te laisses alors déplacer par
ce vent inconnu,
Ni par subtile méditation,
Mais par simple consolation de n'être que ce que tu es,
Laissant place en toi pourtant, imperceptiblement,
A Cela que tu aspires à devenir.
A Cela que tu aspires à devenir.
Tu pressens qu'il y a là
Bien plus que tu ne peux nommer,
Ce que ta voix elle-même ne saurait
saisir,
Ni aucun mot,
Ni aucun espoir,
Ni aucune crainte.
Ce Chant peut-être dont nous sommes
A la fois pour un temps les comètes
visibles
Et l'espace infini où elles se
déploient.
Aucun de nos rites,
Aucune de nos échappées stellaires,
Nulle de nos constructions mentales
Ne peuvent donner prise à cette
entente vive,
A ce tracé dans l’invisible
Dont nous sommes les veilleurs,
Les bergers d'un feu qui ne faiblit
pas ;
Mais le mystérieux sourire en soi d'un
enfant à naître,
Son don très secret qui nous protège,
Et son silence en nous, à pas lents,
Déjà mesuré.
Déjà mesuré.
Jean Lavoué
Gentle Breeze est une photographie de Lyle Huisken
Gentle Breeze est une photographie de Lyle Huisken
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire