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vendredi 14 juillet 2017













OUEST-FRANCE du 13 juillet 2017


Sa maison d’édition fait la part belle à la poésie
Jean Lavoué a lancé sa maison d’édition en avril. Féru de poésie, il accueille les belles plumes et les pinceaux d’artistes bretons.

Entretien
Jean Lavoué
, fondateur de la maison d’édition L’enfance des arbres.
Comment est née la maison d’édition L’enfance des arbres ?
En 2007, j’ai créé le blog L’enfance des arbres, où je publie mes textes et ceux d’autres auteurs. Ce blog est longtemps resté confidentiel, dans mon cercle d’amis. Puis en 2014, j’ai ouvert une page Facebook où je partageais exactement les mêmes textes. Ils ont de suite eu plus d’écho. Beaucoup de personnes m’ont contacté en me demandant s’ils pouvaient retrouver ces textes dans un livre. Et c’est comme ça que l’idée a germé.
Quel a été votre parcours avant cela ?
Je suis né près de Saint-Malo mais cela fait 28 ans que j’habite dans le Morbihan. J’ai mené ma vie professionnelle dans le travail social, en tant que directeur de l’association Sauvergarde 56. En parallèle, j’ai commencé un travail d’écriture et de publication. Mon premier recueil est sorti en 1996.
Combien de livres avez-vous publiés jusqu’à présent ?
Deux livres sont sortis. Le premier, Ce rien qui nous éclaire , est un recueil de mes poèmes. Mais l’idée n’est pas de m’autoéditer. Je cherche au contraire à accueillir d’autres auteurs. La création de la maison d’édition a suscité pas mal de propositions de manuscrits, une douzaine de projets sont venus spontanément. Ainsi, le deuxième livre, Un silence de verdure , est un recueil de poèmes de Gilles Baudry, moine à l’abbaye de Landévennec.
Pourquoi choisir de publier de la poésie ?
La poésie est une forme privilégiée pour exprimer les questionnements de l’homme. J’ai également choisi de mettre en avant le travail d’autres artistes en illustrant les recueils de dessins, de pastels, de photos, de calligraphie…
Quelle place occupent l’écriture et la lecture dans votre vie ?
J’aime être entouré de beaux livres. La rencontre avec le prêtre et écrivain Jean Sulivan a été un moment déclencheur. Je ne l’ai rencontré qu’une seule fois, mais je me suis de suite senti relié à lui. Il a disparu peu de temps après. J’ai alors pris conscience que l’écriture peut faire perdurer la vie.
Quels sont vos thèmes de prédilection ?
Je m’intéresse beaucoup à la question de l’intériorité, une dimension très mystérieuse, au-delà du corps et de la raison, sur laquelle nous n’avons pas de prise.
Qu’est-ce qui vous plaît dans le travail d’éditeur ?
L’éditeur crée une relation entre les auteurs et les lecteurs, il est vraiment au cœur du système. Je retrouve quelque chose de l’ordre de la coopération professionnelle. Ça me touche.
Quels sont vos futurs projets ?
Encre de mer va paraître à la rentrée. Ce sera un grand format, un recueil de poèmes et de pastels. L’ouvrage Ei Taï-Ji d’Alain Durel sera quant à lui l’expression d’une retraite zen dans les Alpes. Je suis très heureux de cette ouverture vers l’Orient.

Propos recueillis par Anastasia MARCELLIN.


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