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jeudi 15 mars 2018

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Hier, dans un commentaire à mon poème, Michel, mi-souriant, mi-sérieux, me demandait : « Oui, mais comment faire devant Big Brother. Faut-il tuer toutes les lumières du monde pour enfin y voir clair ? »
Question profonde s’il en est qui a prolongé en moi ses échos…
Voici ce que je rapporte à l’instant des rives toujours mouvantes du Blavet


Sois dans la lumière du monde
Comme si tu la découvrais pour la première fois !

Tout ton savoir au grand repos,
Ne la compare à rien de ce que tu connais.

Laisse-là simplement aller dans l’instant de sa gloire.

Tu n’es pas destiné à n’épouser qu’un Soleil intérieur
Mais à errer joyeux parmi tous les dons qu’il te fait.

Ne t’attache pas à eux comme s’ils venaient de toi.
Ne désire pas leur impermanence.
Laisse-leur juste te révéler
L’éclat insoupçonné de leur visage.

Si tu veux faire retour
Vers la Lumière intérieure
Sur laquelle tu n’as nulle prise,
Alors lâche-là tous tes tourments
Et accueille en elle,
Fortune ou infortune,
Tout ce qui t’est donné.

Qu’elle te soit éclair
Comme battements d’ailes
Dans le matin !

Ne t’évade pas du jour qui naît
Mais apprend toi-même à naître en lui
Sans vouloir le prolonger,
Ni chercher à te retourner.

Que tous tes sens soient en éveil,
Ta jeunesse ici-même accordée.

Rien n’épuisera l’infini de ce moment
Où tu te contentes d’habiter l’Ouvert.

Dès que tu le peux,
Libère-toi des tâches qui t’emprisonnent et te retiennent. 

N’épouse pas la rigueur de la question
Mais l’indicible de son secret.

Ne sais-tu pas qu’il y a des matins
Et en tous lieux des chemins sous les arbres
Où nul n’est encore jamais allé ?

Toi, sois le passant de ton mystère !
N’arrête pas le vent
Mais laisse-toi porter !

La Vie éprouve-la
Au jusant de ta Joie !

Jean Lavoué, le 15 mars 2018 entre 17h00 et 18h00 dans la lumière du Blavet


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