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mardi 5 juin 2018

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Quand nul n’osera plus appeler Vérité
Sa quête de puissance, son espoir de racines,
Quand nous serons ancrés comme brins d’herbe au sol,
Humbles dans la mesure où nous serons levés,
Puisant la même sève dans les nuits constellées,
Quand l’arbre ne sera qu’un peu de ciel offert     
Et la clairière don illuminant la terre,         
Quand nous célébrerons la parole des saules
Et prendrons dans nos mains l’eau fertile des rivières,
Quand nous serons poussés par tous les vents rebelles,    
Emportés dans le feu des aubes insoumises,
Quand nous déposerons nos écorces sacrées,
Nos rites ténébreux, nos vertus solitaires,
Nul dieu ne nous séparera de l’homme, notre frère,
Nous serons de ce peuple où chacun se console
D’être si vulnérable qu’il s’invente des gués                   
Où bénir en tout autre, à l’instant du passage,
Son chant et son énigme,
Sa blessure, son mystère.


Jean Lavoué,
Bois de Saint-Caradec, Hennebont, 4 juin 2018




































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