Cela que nous ne saurions toucher
En son abîme d'inconnu
Un jour nous aurait-il rejoints
Dans nos gouffres amers,
Nos faiblesses abruptes,
Nos limites ténébreuses,
Nos silences dévastés ?
Se serait-il approché de nous
Au fil croissant de nos déroutes,
N'aurait-il pas poursuivi son chemin
Dans les tavernes de nos cœurs ?
N'en éprouvons-nous pas toujours la blessure
À mesure que le jour baisse,
Que l'horizon se rapproche
Et que la nuit, assurément promise,
Dispense au plus inconsolable en nous
Des lumières, des caresses auxquelles,
Sans son Absence ardente,
Nous n’aurions jamais cru ?
Jean Lavoué, 22 avril 2016
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