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La tempête se lève, la nuit est traversière,
Nous lançons nos filets aux sources de la vie :
L’obscur se densifie, notre pêche est stérile,
Serons-nous toujours seuls affrontant les dangers ?
Le soleil nous échappe, le ciel est sans aveu
Mais sommeille à côté une paix imprenable :
Dans les vents nous sentons la voix qui nous manquait,
Là où croît le danger seul le chant qui nous sauve.
Un grand silence soudain vient nous réconforter,
Un amour connaissant, une clarté sans ombre,
Et nous voici trouvés sur des rivages sûrs,
Offrant aux inconnus ces poissons de la nuit.
Nous sommes de ce côté où le noir est certain,
Toujours rejoints pourtant par les doigts du mystère,
Sans cesse pacifiés par un souffle généreux,
Visités à l’aveugle d’une Joie indicible.
Jean Lavoué, samedi 27 avril 2019
Photo Pixabay
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